Comment aligner les projets sur la stratégie
Il est courant qu’un organisme, même de taille modeste, ait plusieurs dizaines de projets en cours à un instant donné. Cet ensemble de projets constitue le « portefeuille de projets » de l’organisme. Peu de managers ont une vision éclairée de ce « portefeuille ». Et ils prennent des décisions incohérentes, imposant un nouveau projet à des ressources déjà surchargées, annonçant au client ou à leur hiérarchie des délais qu’ils ne tiendrons pas. Et pourtant la gestion d’un portefeuille de projets n’a rien de très complexe. C’est ce que nous allons voir dans ce chapitre.
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Projets, programmes et portefeuilles de projet
Voici pour introduire ce chapitre, voici deux définitions :
– Le « portefeuille de projets » est défini par la norme FD X50-116 comme l’ensemble des projets d’un organisme résultant d’une sélection volontaire et faisant l’objet d’arbitrage et de suivi au sein de l’organisme. Pour le PMBOK® c’est un ensemble de projets et de programmes qui sont regroupés afin de faciliter une gestion efficace dans l’atteinte des objectifs stratégiques.
– Pour le PMBOK®, un programme est un groupe de projets en rapport les uns avec les autres, gérés de manière coordonnée afin d’obtenir des gains et un contrôle supérieurs à ce qu’on aurait en les gérant indépendamment les uns des autres.
Comment naissent les projets
Dans le titre de cette leçon le mot « entreprise » est à prendre sous une acception très large : il regroupe les entreprises du domaine privé mais aussi les organismes public et les structures associatives. La première question qui va nous occuper est de savoir d’où viennent les projets, comment ils prennent naissance.
– Commençons par les projets de produit ou de service destinés à une clientèle (un marché). Deux types d’entreprises sont à considérer en fonction du type de marché sur lequel elles opèrent. Les marchés « B to C » (pour Business to Consumers) sont ceux pour lesquels les clients sont des individus à la recherche d’un produit ou d’un service. Les marchés « B to B » (pour Business to Business) sur lesquels des professionnels vendent à des professionnels. Sur les marchés B to C le client n’est jamais …….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous
La nécessaire cohérence des projets
Petit rappel de physique : on appelle mouvement brownien le déplacement aléatoire des molécules d’un gaz. Chaque molécule vit sa vie en toute indépendance et aucune cohérence d’ensemble n’est observable. Quel rapport avec le management de projet ? Tout simplement il est des entreprises dans lesquelles les projets naissent et se développent sans aucune cohérence entre eux, à l’image des particules observées par Robert Brown. Il arrive même quelquefois que des projets entrent en collision, comme dans cette entreprise où le bureau d’études achevait de développer un produit nouveau alors que l’ensemble de la gamme venait d’être supprimée sur le catalogue de l’année à venir en cours d’impression. Il s’ensuit un gaspillage de ressources, tant financières qu’humaines. La solution ? Elle est très simple : il suffit que la direction de l’organisme annonce clairement son ambition stratégique (par exemple : « on veut être dans 5 ans le premier éditeur mondial de logiciels de paie »). Charge ensuite à chaque initiateur d’un projet de démontrer que sa proposition contribue à la réalisation de l’objectif commun. Partant de là les choses s’améliorent instantanément : les projets qui ne contribuent pas à l’objectif sont éliminés et les ressources qui leur étaient affectées sont réorientées. Les collaborateurs prennent du plaisir à travailler dans une entreprise devenue compréhensible, ils disposent des informations qui leur permettent de prendre au fil de l’eau les bonnes décisions sans attendre le jugement de la hiérarchie.
La gestion du portefeuille de projets
On vient de voir comment un organisme doit sélectionner ses projets. Il nous reste à traiter de la bonne gestion du « portefeuille de projets » ainsi constitué. La gestion du portefeuille doit absolument être confiée à une instance de régulation. En pratique cette fonction peut être confiée à un « bureau des projets » spécialement créé et ne faisant que cela, a un comité de pilotage des projets se réunissant régulièrement, ou encore à un « coordinateur » sans pouvoir de décision, chargé de collecter l’information, de la mettre en forme, de venir régulièrement devant le comité de direction présenter l’état du portefeuille et soumettre ses propositions à la décision.
Le « workflow » des projets
L’un des thèmes de la leçon précédente porte sur le « cycle de vie du projet », découpé en 4 phases successives. Ce principe est directement mis en application dans la …….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous
Formes d’organisation et chances de succès des projets
La plupart des entreprises ont une organisation héritée de l’époque du « temps long » : la durée de vie commerciale d’un produit se comptait en dizaines d’années (le téléphone S63 a été commercialisé en France pendant plus de 30 ans), dirigeants, cadres et employés faisaient couramment toute leur carrière dans la même entreprise. Aujourd’hui il en est fini de la stabilité, tout doit changer très vite : nouveaux produits, nouvelles modes organisationnelles, valse des dirigeants sont devenues la norme. Nous sommes passés d’un temps ou il fallait gérer la continuité à une époque ou il faut gérer le changement. Pour s’adapter à cette nouvelle donne de nombreuses entreprises ont mis en place une organisation de type matriciel (schéma ci-dessus). A l’organisation classique (structure fonctionnelle, par métiers), verticale, se trouve superposée une organisation projet, horizontale. Une bonne partie des collaborateurs se trouvent rattachés à la fois à la structure métier et à la structure projet. Les priorités et les conflits inhérents à ce mode de fonctionnement sont gérées par un « bureau des projets » qui rend compte sans intermédiaire à la direction. Les responsables métier ont perdu une partie de leurs prérogatives, ils ont comme fonction de gérer les activités permanentes de l’entreprise. Pour ce qui est des projets leur rôle se borne à la gestion administrative des resssources qu’ils mettent à disposition des chefs de projet, sans qu’ils n’aient aucun pouvoir de décision sur le projet lui-même.

L’organisation FONCTIONNELLE
L’organisation fonctionnelle, ou en « râteau » est la forme d’organisation traditionnelle des entreprises en phase de maturité. Cette structure, très stable, est parfaite pour fonctionner dans la continuité mais peu adaptée à la gestion de projets.
Structure fonctionnelle avec FACILITATEUR (Appelée matricielle faible dans le PMBok)
La désignation d’un …….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous