Des exigences du client au résultat du projet
Gérer le contenu du projet, c’est s’intéresser à l’élaboration progressive et méthodique du résultat du projet, en partant du besoin exprimé par le client pour aboutir au produit final accepté par ce même client. Le domaine de gestion du contenu constitue la colonne vertébrale du projet. Tous les autres domaines ( gestion du temps, gestion des ressources, gestion des couts, communication…) soutiennent la gestion du contenu comme mes muscles donnent force et mouvement au squelette.
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La gestion du contenu du projet
Le schéma ci-contre montre les différentes étapes du processus de gestion du contenu. Nous allons, dans cette leçon, décrire ces étapes et les documents associés à chacune d’elles. Commençons par présenter les 6 états successifs dans lesquels va successivement se trouver le produit, à savoir les états Latent, Fonctionnel, Spécifié, Défini, Réalisé, puis enfin Vivant.
– État latent. En tout début de projet le produit n’existe que sous la forme d’un besoin identifié. c’est l’état latent.
– État fonctionnel . A l’issue de l’analyse fonctionnelle qui sera l’objet de la prochaine leçon, le besoin est entièrement et précisément décrit sous la forme du cahier des charges fonctionnel (CDCF). A ce stade on sait précisément …….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous


dans la leçon « Centrer l’attention sur l’utilisateur avec l’approche fonctionnelle ».
L’analyse fonctionnelle est une discipline très connue, parfaitement codifiée et documentée, et qui plus est enseignée dans toutes les filières techniques. Nous n’en présenterons ici qu’un bref résumé.
Pour comprendre les termes d’approche fonctionnelle ou d’analyse fonctionnelle il suffit de savoir que ces expressions font référence aux fonctions du produit. Une fonction du produit est un service que doit rendre ce produit. Par exemple un instrument d’écriture doit laisser sur le papier une trace visible. Peu importe à ce stade que cette trace soit due à la présence d’encre ou de graphite dans cet instrument. Le choix entre encre et graphite sera fait plus tard de façon à faire le meilleur compromis entre les différentes fonctions attendues et le coût engendré par ce choix.
L’approche fonctionnelle est une posture intellectuelle très saine, qui consiste, face à un problème, à raisonner d’abord en terme de fonctions pour ne rechercher les solutions que dans un deuxième temps.
L’analyse fonctionnelle (on devrait dire l’analyse fonctionnelle du besoin) est une démarche construite qui vise, pour un produit donné, à identifier et décrire la totalité des fonctions attendues de ce produit. L’analyse fonctionnelle du besoin s’achève par la rédaction du Cahier Des Charges Fonctionnel (CDCF).
Citons pour être complet le cas particulier des produits de série destinés à être commercialisés vers un large public. Dans ce cas l’analyse fonctionnelle du besoin doit être précédée d’une étude de marché, elle-même consignée dans un Cahier des charges marketing (CDCM)


Le CDCF est contextuel : qui dit nouveau projet dit nouveau CDCF, ce qui n’est pas contradictoire avec le fait d’utiliser le retour d’expérience des projets antérieurs pour gagner du temps et éviter des oublis. La rédaction du CDCF devrait toujours être un travail de groupe impliquant toutes les parties prenantes du projet, y compris et surtout les futurs utilisateurs.

Voici ce que peut être le plan-type d’une …….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous
Le modèle de développement en cascade
Au cours de ces dernières décennies sont apparus des « modèles de développement » successifs, généralement prévus pour s’appliquer au domaine de l’informatique mais qui en pratique s’appliquent également aux projets technologiques, notamment à la conception des produits industriels. Voici une brève présentation des plus connus de ces modèles.

Le modèle de développement en Vé
Le modèle en vé est le modèle de réalisation des systèmes hiérarchisés, c’est à dire décomposables en sous-systèmes, sous-sous-systèmes et ainsi de suite sur plusieurs niveaux. La partie descendante du cycle correspond aux phases de conception. La case inférieure correspond à la réalisation des éléments unitaires. La partie remontante correspond à l’intégration (assemblage). Les lignes horizontales figurent la vie des référentiels de recette, élaborés pendant la phase descendante pour être utilisés pendant la phase montante. Si ce modèle a initialement été imaginé pour le développement d’applications informatiques il s’applique tout aussi bien pour la conceptions de produits industriels comme un avion ou une machine de production.
Le modèle en spirale
Le modèle en spirale convient aux produits destinés à être distribués à un large public, notamment la totalité des logiciels du marché. Comme pour le modèle en cascade il s’applique parfaitement aux produits de série de l’industrie. Il exprime le fait que ces produits sont élaborés par itérations successives avec à chaque itération la production d’un résultat de plus en plus proche du produit final. Ce résultat pourra être dans l’informatique une version alpha puis une version bêta et enfin la version commercialisable. Pour un produit industriel on produira successivement des maquettes (virtuelle puis physique), un prototype, une pré-série et enfin le produit qui sera commercialisé.
– Les quatre quadrants de la spirale correspondent a des activités de nature différente :
1 identification
2 étude
3 réalisation
4 évaluation.

Le transfert de propriété du produit
Notons que dans l’intérêt du projet les procès-verbaux (PV) de recette peuvent être signés même si la totalité des exigences ne sont pas satisfaites. Dans ce cas le représentant de la MOA note sur le PV les exigences non satisfaites, sous la forme de « réserves ». Lorsque le fournisseur aura apporté les modifications exigées, il y aura signature d’un procès-verbal de levée des réserves. C’est par ce procès-verbal de levée des réserves que la MOA indique officiellement son acceptation totale du produit dans son état actuel. Au plan juridique comme au plan opérationnel il y a transfert de propriété du produit. Si le contrat prévoit une période de garantie, celle-ci prend immédiatement effet.
Le contenu et lea méthodologie de l’exposé me paraissent pertinents