Le projet d’innovation pour faire de votre idée un succès commercial

Ce serait une profonde erreur de piloter un projet d’innovation comme un projet classique. Ici on est dans l’incertain, dans les « sciences molles ». Plus encore que dans tout autre type de projet, l’humain est la clé du succès. Jusqu’aux outils méthodologiques qui sont propres à la démarche d’innovation : Vous ne connaissez pas Océan bleu et son canevas stratégique ? Le Business model canvas vous est inconnu ? Vous pensez comme beaucoup que l’on peut breveter une bonne idée ? Alors, bienvenue dans ce chapitre et bon apprentissage.
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- Deux projets d’innovation sur trois échouent… et votre prochain ?
- Une définition de l’innovation
- Entre découverte et évidence, le domaine de l’innovation
- L’innovation incrémentale
- Innovation de rupture et mur technologique
- Les champs d’innovation
- La sérendipité, kézaco ?
- De la sérendipité à la bissociation
- Le biomimétisme
- Quelques démarches type d’innovation
- Un exemple d’innovation réussie
- Innover n’a jamais été aussi facile
Deux projets d’innovation sur trois échouent… et votre prochain ?

Une définition de l’innovation

Entre découverte et évidence, le domaine du projet d’innovation

L’innovation incrémentale

L’innovation incrémentale ne bouleverse pas le domaine. Elle consiste en une amélioration du produit existant qui a généralement pour but de créer un avantage concurrentiel. Lequel avantage sera momentané car les concurrents ne manqueront pas d’adopter le nouveau dispositif, qui deviendra vite un équipement standard.
Innovation de rupture et mur technologique

Les champs d’innovation

Par exemple dans l’innovation de service. Celle-ci consiste soit à associer un service à un produit existant, soit à créer une nouvelle activité de service. Les nouvelles technologies permettent l’émergence et le succès rapide de nouveaux services. Citons en vrac le covoiturage, le e-learning, la vente de particulier à particulier, les circuits courts de distribution…
L’innovation de procédé porte sur la façon de …….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous
La sérendipité, kézaco ?

De la sérendipité à la bissociation

Le biomimétisme dans le projet d’innovation

– Le gecko est un sympathique reptile. Sa particularité est de se déplacer au plafond d’une cage en verre. Et même d’y rester suspendu par un seul doigt. De nombreuses équipes de chercheurs ont travaillé et travaillent sur ce seul sujet. Le secret du gecko résiderait dans nano-structure de sa peau, qui met en jeu les forces de Van der Vaals. Les applications pratiques sont à venir.
– Le martin pécheur est un plongeur étonnant. Il pénètre dans l’eau bec en avant en produisant un minimum de remous et surtout sans aucun bruit. Eiji Nakatsu, l’ingénieur qui dirigeait les essais du train à grande vitesse japonais se heurtait à un gros problème …….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous
Quelques démarches de projet d’innovation

– Le concept d’innovation ouverte recouvre des réalités très différences. Dans une vision étroite l’innovation ouverte est basée sur la coopération entre entreprises. Et plus précisément entre grands comptes et petites entreprises. Dans une vision plus large c’est la mise dans le domaine public des créations de l’entreprise. C’est le cas désormais habituel des logiciels open source. Plus étonnant le cas des constructeurs automobiles TESLA et TOYOTA, qui libèrent tout ou partie de leurs brevets.
– Celui d’innovation tirée par les usages consiste à observer des clients en situation d’utiliser des produits et services. Puis à transformer leurs pratiques ou leurs insatisfaction en voies d’innovation.
– L’innovation est dite tirée par une communauté lorsque l’entreprise encourage une communauté à contribuer activement au processus d’innovation. Notamment en testant ses nouveaux produits.
– Consistant à repenser une offre initialement destinées à une cible favorisée pour l’adapter aux populations à faible pouvoir d’achat l’innovation est dite bottom of the pyramid
– Inspirée par les chercheurs indiens capables de créations ingénieuses avec des moyens rudimentaires, l’innovation frugale (ou Jugaad) consiste précisément à proposer des solutions simples et économiques. Le livre « L’innovation Jugaad » a popularisé le concep. Et les dirigeants de grandes entreprises ont très vite traduit « jugaad » par « innovation low-cost »
Un exemple d’innovation réussie

Innover n’a jamais été aussi facile

- D’abord, un management facilitateur.
- La veille stratégique
- Fixer le cap… et éliminer les projets parasites
- Constituer et gérer un portefeuille de projets d’innovation
- Faire les choses dans le bon ordre : la matrice « ANVAR »
- Un outil indispensable : le mind-mapping
D’abord un management facilitateur

La veille stratégique et le projet d’innovation

Fixer le cap… et éliminer les projets parasites

Constituer et gérer un portefeuille de projets d’innovation

Faire les choses dans le bon ordre : la matrice « ANVAR »

- La créativité individuelle : cerveau droit, cerveau gauche
- Le processus créatif selon Graham Wallas
- Les qualités du sujet créatif
- Où êtes-vous créatif ?
- De l’angoisse cartésienne aux tueurs d’idées
- Le brainstorming… et ses limites
- Le processus collectif de production d’idées
- Un outil indispensable : le mind-mapping
- D’abord, la purge
- Puis l’analyse défectuologique
- Les outils d’animation
- Les 9 écrans
- Comment sélectionner les idées
La créativité individuelle : cerveau droit, cerveau gauche

Le processus créatif selon Graham Wallas

Les qualités du sujet créatif

– Il est curieux. Enfant il cassait ses jouets pour en découvrir l’intérieur. Devenu adulte il ne jette pas un objet sans l’avoir démonté. Au restaurant il demande au cuisinier la composition d’un plat. Au musée ou en visite chez un artisan il pose sans cesse des questions. Et comme il retient tout il a acquis au fil du temps et sans efforts une grande culture technique.
– C’est un éternel insatisfait. Pas un grincheux ni un pessimiste. Il est insatisfait parce que les produits qu’il achète et les services auxquels il souscrit ne sont pas à la hauteur de ses attentes. Il est conscient que les ingénieurs peuvent mieux faire et il leur reproche de ne pas l’avoir fait. Et il est convaincu que les produits de demain seront meilleurs que ceux d’aujourd’hui, mais il trouve que cela ne vient pas assez vite.
– En politique il déteste la pensée unique, il détecte comme personne la langue de bois. Dans la vie professionnelle il se méfie comme de la peste des habitudes, des standards, des « règles de l’art ». C’est le champion de l' »idéalité » cette méthode (décrite plus loin dans ce chapitre) qui consiste à imaginer et décrire le produit ou le service idéal.
Où etes-vous créatif ?

De l’angoisse cartésienne aux tueurs d’idées

Fort heureusement les cas pathologiques sont rares. Si c’est le cas il ne faut pas hésiter à exclure l’irréductible en l’invitant à revenir à ses occupations « rationnelles »
Reste que l’animateur va devoir faire fonctionner des individus dans un registre qui ne leur est pas habituel. La production d’idées ne peut se faire que dans un contexte détendu et convivial. Les outils de créativité sont le plus souvent…….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous

Les tueurs d’idées sont de grands classiques des réunions de recherche d’idées. Le stress, la routine, les préjugés, les tensions, les inimitiés, les rivalités, le pessimisme, tous ces facteurs vont amener certains participants à se montrer systématiquement négatifs vis-à vis des idées émises. Comment éviter les tueurs d’idées lors d’une réunion de recherche d’idées ? C’est extrêmement simple : Commencez la réunion de projet d’innovation en affichant la liste des tueurs d’idées. Vous n’aurez plus rien à faire ensuite, c’est les participants eux-mêmes qui feront la police. Et il est fort probable que cette chasse aux tueurs d’idées contribue à l’ambiance ludique nécessaire à la créativité.

Le brainstorming… et ses limites

Un peu d’histoire : Dans les années 1930, Alex Osborn, président de l’agence de publicité Newyorkaise BBDO constate que les réunions de recherche d’idées sont peu productives. Il décide de dissocier la phase de production d’idées de la phase de tri. Il édicte quelques règles dont voici la liste :
Les règles du brainstorming
Ne pas critiquer
Ne pas s’autocensurer
Piller les idées des autres
Énoncer des phrases courtes, sans développement ni justification
Le secrétaire (ou l’animateur) note toutes les idées émises sur le paperboard
Tout ce qui a été écrit reste à la vue des participants.
Le choix du lieu, l’organisation
Les réunions de recherche d’idées doivent de préférence avoir lieu …….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous
Le processus collectif de production d’idées

Un outil indispensable du projet d’innovation le mind-mapping

Si vous ne connaissez pas encore le mind-mapping (en français carte mentale ou schéma heuristique), ne restez pas plus longtemps dans l’ignorance ! Téléchargez Freeplane (gratuit) ou l’un de ses équivalents, tous excellents, et passez une heure à le découvrir. Il serait bien étonnant que vous ne l’adoptiez pas. Le mind-mapping est tout aussi utile en solo, pour organiser sa pensée, qu’en animation de réunion. Si le mind-mapping existait bien avant les logiciels qui le mettent en œuvre, ces derniers en ont décuplé la performance. Les utilisations du mind-mapping sont multiples : préparer un exposé, animer une réunion, structurer un projet, organiser son travail ou celui de l’équipe. Et surtout animer une réunion de brainstorming.

D’abord, la purge
La « purge » consiste tout simplement à faire énoncer par chacun des participants, avant toute séquence de créativité, les idées de solutions qu’il a en tête. Bien que très simple, cet outil est un passage obligé et comme nous allons le voir doit être conduit avec méthode.
Dans un esprit de rigueur scientifique, il est bon de faire la différence entre les idées qui existaient avant la démarche créative et celles réellement produites par le groupe. Notons que le participant garde la paternité des idées qu’il a émis avant la séquence créative. A l’inverse une idée produite en travail groupe est la production du groupe et non de celui qui l’a énoncée.
La purge permet aux participants…….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous
Puis l’analyse défectuologique

Intérêt de la méthode
Pratiquée au tout début de la démarche de projet d’innovation, l’analyse défectuologique présente comme avantages objectifs :
– De trouver quelques fonctions du Cahier des charges fonctionnel (CDCF), par simple inversion des défauts énoncés
– De fournir des angles d’attaque pour les premières pistes d’amélioration.
– D’isoler les problèmes faciles à traiter, afin de réserver les méthodes lourdes aux problèmes récalcitrants.
Il ne faut pas sous-estimer les avantages induits en terme d’animation du groupe de recherche d’idées La séquence d’analyse défectuologique permet :
– De construire la dynamique de groupe en utilisant un outil facile à manipuler et dont on est certain qu’il produira des résultats.
– De commencer à faire fonctionner le groupe sur le mode libre, voire ludique indispensable pour une bonne production d’idées.
– Si le produit étudié est le produit actuel de l’entreprise, de casser « l’attachement affectif » des membres du groupe pour le produit, et cela de la meilleure façon possible puisque ce sont les participants et non l’animateur qui vont dévaloriser le produit. Précisons que l’animateur, surtout s’il est étranger à l’entreprise, doit s’interdire de formuler des critiques sur le produit.

Les outils d’animation de projet d’innovation
Il existe une quantité surprenante d’outils d’animation susceptibles d’être utilisés en séance de recherche d’idées. Ces outils se répartissent dans les 6 familles ci-dessous. Ces méthodes sont présentées par ordre d’acceptabilité décroissante : d’abord les méthodes facilement acceptables par des participants rationalistes, puis celles plus efficaces mais qui peuvent dérouter un public débutant en créativité. Enfin les méthodes extrêmes réservées aux « créatifs » de métier.
Les démarches combinatoires
– Principe : Identifier une, deux séries ou plus de paramètres caractéristiques du problème, puis croiser ou combiner ces éléments de façon systématiques. Ces méthodes offrent l’avantage de rassurer les « cerveaux gauches » habitués à construire et manipuler des tableaux de valeurs.
– Méthodes : La matrice carrée. La matrice rectangulaire. L’analyse morphologique (Fritz Zwicky)
Les démarches Associatives
– Principe : Progresser par associations d’idées à partir d’une première formulation du problème. Les méthodes associatives offrent l’avantage d’être connues. Certains les confondent avec le brainstorming. L’intérêt des méthodes associatives est de familiariser les participants avec le …….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous
Les 9 écrans

Comment sélectionner les idées
Le tri des idées est une phase délicate, le risque étant d’éliminer trop vite une idée jugée irréaliste ou carrément farfelue. Rien ne ressemble plus à une idée géniale qu’une idée stupide. La grille ci-dessous donne des indication pour la notation des fiches idée. On ne peut que conseiller de pondérer fortement la note d’originalité.
Critère d’originalité
1- Proposition classique évidente
2- Proposition inspirée de solutions courantes
3- Proposition en partie innovante
4- Proposition totalement inédite
Critère d’efficacité
1- Résout peu ou pas le problème posé
2- Résout partiellement le problème
3- Répond largement au problème posé
4- Répond parfaitement au problème
Critère de faisabilité
1- Paraît très difficile à mettre en œuvre
2- Peu facile à réaliser
3- Faisable en grande partie
4- Réalisable sans difficulté
Les idées retenues à l’issue de la séance de tri donneront lieu à vérification par des essais, tests, maquettes ou tout autre moyen de façon à en tirer des solutions possibles.
- Le syndrome du réverbère
- Les miroirs aux alouettes ou le cycle de Gartner
- Comment reconnaitre le « bon projet d’innovation »
- De l’idée au projet d’innovation
- Sélectionner les projets d’innovation avec la matrice d’attractivité
- Démontrer la rentabilité de l’investissement
Le syndrome du réverbère

Choisir le bon projet d’innovation c’est d’abord faire preuve de créativité en faisant une exploration aussi large que possible des domaines dans lesquels notre savoir-faire peut trouver à s’exprimer. Comment ? en mettant en œuvre les principes, les techniques et les outils de la créativité. Il sont décrits dans une leçon précédente. Maintenant que vous connaissez le syndrome du réverbère, ne vous laissez plus prendre.
Les miroirs aux alouettes ou le hype cycle de Gartner


Comment reconnaitre le « bon projet d’innovation »


De l’idée au projet d’innovation


Sélectionner les projet d’innovation avec la matrice d’attractivité

L’outil adapté à ce travail de sélection est la matrice d’attractivité. Il s’agit d’un graphique sur lequel …….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous

Démontrer la rentabilité de l’investissement
Les questions d’investissement et de rentabilité sont traitées dans le chapitre « La gestion économique des projets » leçon « Projets d’investissement et rentabilité » Ne sont repris ici que les éléments directement utiles dans le cas du projet d’innovation. On se limitera notamment au calcul du délai de récupération du capital investi (DRCI), largement suffisante, compte tenu de l’incertitude sur les prévisions inhérente au domaine de l’innovation.Le principe est très simple : on cherche à savoir au bout de combien de temps les profits cumulés tirés de l’exploitation de l’innovation auront atteint le même montant que la somme dépensée pour introduire cette innovation.


La ligne « ventes » correspond au nombre d’unités vendues dans la période de temps. Les valeurs sont également issues de l’étude de marché.
La ligne « CA » correspond au chiffre d’affaires réalisé dans la période. Tout simplement le nombre d’unités vendues multiplié par le prix de vente unitaire (80 €)
La ligne « coûts variables » que l’on aurait également pu nommer « coût proportionnel » correspond aux coûts directs de production. Il s’obtient en multipliant le nombre d’unités vendues par le coût de revient unitaire (40 €)
La ligne « coûts fixes » correspond aux dépenses encourues par l’entreprise qu’il y ait des ventes ou qu’il n’y en ait pas. Loyers, chauffage, salaires indirects, abonnements divers…
La ligne « EBE » correspond à l’Excédent Brut d’Exploitation (le cash-flow) de la période. Le calcul est le suivant : EBE = CA – coûts.
La dernière ligne est celle de l’EBE cumulé.
Partant de là, le DRCI est atteint lorsque le cumul de l’EBE atteint le montant de l’investissement, ici 67000 €
- Le profil du chef de projet
- Constituer la bonne équipe de projet d’innovation
Le profil du chef de projet

Constituer la bonne équipe de projet d’innovation

- L’entreprise dans l’univers concurrentiel
- Stratégie d’excellence ou stratégie de différenciation ?
- Allons plus loin avec « Océan Bleu »
- Définir son offre de valeur avec le canevas stratégique
- Le business model d’Alexander Osterwalder
L’entreprise dans l’univers concurrentiel

Stratégie d’excellence ou stratégie de différenciation ?

Vous avez compris que le conseil donné ici est d’opter franchement pour une stratégie de différentiation. Votre produit sera conçu dans l’idée d’apporter une réponse décalée de celle de vos concurrents. Les clients viendront chez vous car ils ne trouvent pas dans l’offre existante ce que vous leur offrez en terme d’usage, de service, de plaisir… ou de prix.
Allons plus loin avec Océan Bleu

Océan rouge, océan bleu
Le rouge est la couleur du sang. Métaphoriquement, l’océan rouge est celui dans lequel l’entreprise livre bataille contre ses concurrents. A l’opposé, l’océan bleu c’est la masse des clients/utilisateur insatisfaits de l’offre existante ou prêts à se laisser séduire par un produit/service différent.

Tourner le dos à la concurrence
Pour tourner le dos à la concurrence il faut proposer un produit différent. Contrairement à une idée très répandue un produit n’a pas besoin d’être excellent dans tous les registres. L’une des idées vraiment novatrices des auteurs est de choisir délibérément les caractéristiques qui seront absentes du produit ou largement inférieures à la concurrence.

Définir son offre de valeur avec le canevas stratégique

Le business model d’Alexander Osterwalder

Le livre « Business Model Nouvelle Génération » d’Alexander Osterwalder et Yves Pigneur, paru en 2010 aux USA et dès 2011 en France a été un succès mondial. La méthode décrite dans l’ouvrage est utilisée dans de nombreuses entreprises pour leur projet d’innovation et par de nombreux consultants en innovation. Le « modèle » propose comme support de travail un unique schéma désormais célèbre, le Business model canvas (*), représenté ci-contre dans sa version originelle et ci-dessous sous une forme plus facilement utilisable.
(*) De nombreuses personnes emploient l’expression « méthode canvas » pour désigner la méthode décrite par Osterwalder. C’est une mauvaise traduction de l’américain, le mot canvas ne désigne pas la méthode elle-même mais le schéma qui lui sert de support (canvas = trame)

Segments de clientèle : Une offre n’est jamais universelle, elle vise forcément une portion bien identifiée du marché global, qui devient ainsi votre cible. Quelle est cette cible, quelles sont ses …….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous
- L’entreprise, créatrice de valeur… pour qui ?
- Les deux faces de l’analyse fonctionnelle
- L’analyse fonctionnelle externe
- De la pyramide de Maslow aux fonctions du produit
- Fonctions d’usage, fonctions d’estime et contraintes
- Le diagramme de Kano
- Le rôle du design : désirabilité, acceptabilité et utilisabilité du produit
- La démarche d’analyse fonctionnelle
- Du cycle de vie aux cas d’utilisation
- La rosace d’interactions
- Idéalité et « récits utilisateurs »
- L’arbre fonctionnel
- Le Cahier des Charges Fonctionnel (CDCF) référentiel du besoin
L’entreprise, créatrice de valeur… pour qui ?

Le prix, c’est la somme d’argent que va devoir débourser le Client pour acquérir le produit. On parle quelquefois de « valeur d’échange ».
Le coût, c’est le total des dépenses engagées par l’entreprise pour réaliser le produit et le mettre à disposition du Client. L’expression « prix de revient » est souvent utilisée.
La Valeur est une notion abstraite qui correspond à l’intérêt qu’une personne porte à un bien ou a un service.
La valeur pour le Client-utilisateur
Pour le Client, la valeur du produit qu’il convoite augmente dans deux cas : soit si les sacrifices qu’il consent pour l’acquérir (dont le prix) et le mettre en service diminuent, soit si le bénéfice qu’il en attend se trouve augmenté. Le schéma ci-contre figure la « balance du désir »
La valeur pour le Concepteur-réalisateur
Pour le concepteur, la valeur du produit augmente lorsque son coût diminue ou lorsque sa performance augmente. Dans les deux cas son profit va croitre. Si la performance augmente les Clients seront plus nombreux à acheter. Si le coût diminue, soit le prix baisse et les quantités vendues augmentent, soit le prix reste inchangé et la marge par produit augmente. Notons qu’il ne sert à rien de faire croitre la performance au-delà de ce que le Client estime parfait (sur le schéma, le récipient déborde)

Les deux faces de l’analyse fonctionnelle

L’analyse fonctionnelle externe
Le recueil des exigences, ou analyse du besoin ou encore analyse fonctionnelle externe consiste à établir la liste des fonctions offertes par un produit (ou un service) pour satisfaire le besoin de son utilisateur. Cette démarche est mise en œuvre en tout début de projet, lorsqu’il s’agit de fixer le cadre de travail et plus précisément …….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous

De la pyramide de Maslow aux fonctions du produit

La plupart des ingénieurs et techniciens chargés de concevoir les produits industriels sous-estiment très largement le poids des besoins subjectif dans la décision d’achat. Il en résulte des produits efficaces en terme d’usage mais qui ne provoquent pas le désir et de ce fait se vendent mal. La plupart du temps le client détermine son choix de façon plus ou moins consciente pour satisfaire ses besoins subjectifs, et justifie ensuite son choix sur des critères objectifs.
Fonctions d’usage, fonctions d’estime et contraintes

Le diagramme de Kano

Noriaki Kano a identifié 4 type de fonctions :
1- Fonctions obligatoires
Les fonctions obligatoires correspondent aux besoins implicites. Elles n’apportent aucune satisfaction au client, qui considère comme évident qu’elles soient présentes et parfaitement réalisées.
Exemples : la présence de freins sur une voiture. L’exactitude des calculs d’un logiciel. La disponibilité du dépanneur. Le temps d’accès à un site web. Le café chaud au bar.
2- Fonctions proportionnelles
Elles correspondent aux besoins exprimés. La satisfaction est directement lié à…….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous
Le rôle du design : désirabilité, acceptabilité et utilisabilité du produit

Encore quelques mots sur le design
Les ingénieurs débutants sont quasiment tous convaincus que le designer agit seulement sur l’apparence visuelle du produit. La réalité est bien différente : Le desing du produit agit bien entendu sur l’individu par le canal visuel, mais aussi par l’audition et le toucher, quelquefois par l’odorat. La sonorité d’un moteur de voiture, le « clic » d’un interrupteur électrique, le toucher d’une coucerture de livre, la fluidité du mouvement d’une touche de clavier d’ordinateur ou des bagues d’un objectif photographique sont étudiés avec un grand soin.
Notre cerveau se fait une idée de la qualité d’un produit à partir ce ces indices beaucoup plus que par les arguments objectifs, et notre décision d’achat est plus souvent prise en fonction du désir ressenti que des critères objectifs. Ceci est vrai y compris pour les achats réalisés dans le cadre professionnel : le tableau comparatif présenté à la hiérarchie est souvent orienté pour favoriser le choix de l’inconscient.
Voici quelques notions complémentaires :
Utilisabilité du produit
L’utilisabilité est définie par la norme ISO 9241, comme « le degré selon lequel un produit peut être utilisé, par des utilisateurs identifiés, pour atteindre des buts définis, dans un contexte d’utilisation spécifié ».
Les critères de jugement de l’utilisabilité sont :
– l’efficacité : permettre à l’utilisateur d’atteindre l’objectif qu’il s’est fixé
– L’efficience : permettre à l’utilisateur d’atteindre avec un minimum d’efforts l’objectif qu’il s’est fixé
– La satisfaction exprimée par l’utilisateur
Ergonomie
L’ergonomie est « l’étude scientifique de la relation entre l’Homme et ses moyens, méthodes et milieux de travail » et l’application de ces connaissances à la conception de systèmes « qui puissent être utilisés avec le maximum de confort, de sécurité et d’efficacité par le plus grand nombre »
L’ergonomie des interfaces logicielles est une composante que beaucoup de développeurs ont tendance à ignorer. Il en résulte des logiciels difficiles à appréhender et dont la logique de fonctionnement échappe aux utilisateurs. Le ressenti qui résulte d’une ergonomie ratée suffit à faire la mauvaise réputation d’un logiciel et son échec.
Affordance
Le mot « affordance » est de création récente. Si le mot est étrange, sa signification est très simple : l’affordance est la capacité d’un objet à suggérer par sa seule apparence ce à quoi il sert et la façon dont on doit l’utiliser. Un objet ou une interface informatique parfaitement affordants n’ont pas besoin de notice d’utilisation.
La contre affordance, ou affordance trompeuse est fort heureusement rare mais elle peut être extrêmement dommageable, il s’agit d’un objet qui suggère une utilisation différente de la réalité. Voici un exemple simpliste (et inoffensif !) : ce lien est une affordance trompeuse, c’est juste du texte de couleur bleue et souligné !
La démarche d’analyse fonctionnelle dans le projet d’innovation


Du cycle de vie aux cas d’utilisation

La rosace d’interactions

Nous avons insisté sur l’intérêt pédagogique de l’outil. Lorsqu’on sait que tout produit assure des dizaines ou des centaines de fonctions on peut être plus réservé sur son intérêt opérationnel dans un vrai travail industriel d’analyse fonctionnelle. A titre personnel je lui préfère une approche par « récits utilisateurs »
Idéalité et récits utilisateurs

L’arbre fonctionnel

Le produit doit être …
– apte à l’usage, satisfaire aux exigences primaires du client-utilisateur
– adapté aux conditions d’utilisation, à l’environnement.
– confortable, ergonomique
– Etre…….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous
Le Cahier des Charges Fonctionnel (CDCF) référentiel du besoin

L’utilité du cahier des charges fonctionnel va bien au delà du seul cadre du projet d’innovation. Voici les principaux usages et qualités du CDCF :
– Formaliser le besoin du Client-Utilisateur.
– Servir de document de référence pour tout projet (c’est le référentiel du besoin).
– Inciter au dialogue entre les acteurs du projet car il est rédigé dans un langage compréhensible par tous.
– Favoriser la créativité car s’il est bien rédigé il ne propose ni ne suggère aucune solution.
– Dans les relations contractuelles entre fournisseur et client, il prévient …….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous
- Le processus de développement du produit
- La Conception à Coût Objectif (CCO)
- La Conception à Coût Global Objectif (CCGO)
- L’Analyse de la Valeur (AV)
- Comment réduire les coûts en conception
Le processus de développement du produit

Ce schéma va nous permettre d’introduire les outils qui vont être décrits plus bas, et surtout insister sur l’un des principaux facteurs de succès d’un projet d’innovation : prendre en compte la contrainte de coût le plus tôt possible et ne jamais la perdre de vue. Un grand nombre de produits industriels souffrent d’être trop couteux à fabriquer, et ceci pour une raison bien simple : ceux qui les ont dessinés ignoraient l’incidence en terme de dépenses à venir de chacun de leurs choix technologiques. Il y a deux outils méthodologiques qui répondent à cette nécessité de prise en compte des coûts : la conception à coût objectif (CCO) et l’analyse de la valeur (AV). Ces deux outils sont décrits ci-après.
La Conception à Coût Objectif (CCO)

Pourquoi la conception classique coute-t-elle cher ?
Voici cinq raisons qui expliquent qu’un ingénieur ou un technicien de bureau d’études est naturellement porté à concevoir des produits trop chers :
1- En général il manque de temps pour chercher des solutions astucieuses et économiques.
2- Pour chaque fonctions, il a SA solution habituelle, conforme aux …….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous
La Conception à Coût Global Objectif (CCGO)

Cette logique est illustrée par la figure métaphorique de l’iceberg des coûts. Chacun sait que 10% seulement de la masse de l’iceberg émerge de la surface de l’océan. Même si la proportion n’est pas forcément la même il en est de même pour le coût d’un bien durable.
L’Analyse de la Valeur (AV)

La méthode AV est classiquement décrite comme la succession de 7 phases :
1- Orientation de l’action
2- Recherche de l’information
3- Analyse fonctionnelle. Analyse des coûts. Analyse fonctions/performance/coûts
4- Recherche d’idées et voies de solutions
5- Étude et évaluation des solutions
6- Bilan prévisionnel et décisions
7- Réalisation et bilan définitif
L’Analyse de la Valeur se pratique en …….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous


Le processus de répartition des coûts est itératif, il consiste à travailler élément par élément, à partir du plus petit niveau de décomposition du produit. Le coût de chaque élément est distribué entre les différentes fonctions auxquelles il contribue.
La grande question est la suivante : « sachant que tel élément, dont on connaît le coût, contribue à plusieurs fonctions, en fonction de quelle logique peut-on distribuer ce coût sur les différentes fonctions impactées ».
Les enseignants en analyse de la valeur proposent le plus souvent l’une ou l’autre de ces deux méthodes :
1) Diviser le coût de l’élément par le nombre de fonctions auxquelles il contribue.
2) Distribuer le coût au prorata de …….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous
Comment réduire les coûts en conception
Pour finir voici quelques pistes et conseils pour concevoir des produits moins chers et plus performants :
Prendre en compte l’industrialisation dès la conception du produit
– Concevoir simple c’est bien, mais il faut intégrer les contraintes de fabrication lors de la conception : formats standards de matière, composants économiques, etc…
Miniaturiser
– Pour des produits simples, la miniaturisation un effet mécanique sur les coûts : moins de matière, moins de transport… Mais attention sur des produits très techniques (électronique) l’effet joue à l’inverse
Regrouper plusieurs éléments en un seul
– Par exemple en mécanique, remplacer un ensemble mécano-soudé par une pièce de fonderie.
– Dans les plastiques, on sait faire assurer par une seule pièce sa fonction principale plus les fonctions charnière, ressort, fermeture.. (coffrets, mallettes, bouchons…)
Lorsqu’un élément coûteux remplit plusieurs fonctions, le remplacer par plusieurs éléments
– En cuisine, remplacer un…….. Pour lire la suite souscrivez un abonnement PREMIUM ou si vous êtes déjà abonné connectez-vous
Sommaire de la leçon :
- Vue d’ensemble de la propriété intellectuelle
- Les créations non protégeables
- La protection des œuvres de l’esprit
- La protection des signes distinctifs
- Les dessins et modèles
- Le brevet d’invention dans le projet d’innovation
- L’enveloppe Soleau
- Le cas particulier des logiciels
- En pratique …
Pour accéder à la vidéo en version intégrale (26 minutes) Je m’abonne. ou Je me connecte
Vue d’ensemble de la propriété intellectuelle

– Le projet d’innovation est plus particulièrement concernée par les trois domaines regroupés sous l’intitulé « propriété industrielle ». La protection des œuvres de l’esprit sera tout de même développée un peu plus loin car elle peut concerner au moins en partie certains projets d’innovation.
– Plus récemment apparus, les nom de domaine internet jouissent du régime très simple que l’on peut résumer sous la forme « premier entré, premier servi »
Les créations non protégeables

Quelle solution, alors ? D’abord garder le secret sur votre idée aussi longtemps que possible, puis avoir toujours une longueur d’avance sur vos concurrents. N’est-ce pas ce que font les grands cuisiniers, pour le plus grand bien de la gastronomie en général, et de nos papilles en particulier.
La protection des œuvres de l’esprit

La protection des signes distinctifs

– Vérifier ou faire vérifier par un expert que vous n’êtes pas en train de contrefaire, même à votre insu, la propriété d’un possible concurrent.
– Déposer votre création auprès de l’INPI (Institut National de Propriété Intellectuelle.
Les dessins et modèles

Le brevet d’invention dans le projet d’innovation

– « Mon produit est innovant, donc je peux le breveter » FAUX : la nouveauté n’est pas un critère suffisant.
– « Ma demande de brevet a été acceptée, donc mon idée est validée par l’institution » FAUX, bien que ce soit l’argument de pas mal d’illuminés !
– « L’INPI me protège des contrefacteurs éventuels » FAUX, l’INPI se borne à enregistrer les brevets et les rendre accessibles au public.
Alors quelle est la réalité ? D’abord on brevète une invention et pas un produit. Une invention est la réponse technique à un problème technique bien identifié. Pour être brevetable, l’invention doit être nouvelle, susceptible d’application industrielle et originale (au sens ou une solution trop évidente n’est pas brevetable). Contrairement aux autres dispositifs de la protection intellectuelle, la procédure de dépôt de brevet est lourde et couteuse (de 5 000 à plusieurs centaines de milliers d’euro). Pour vous faire une idée de ce à quoi ressemble un brevet, il vous suffit d’aller sur la base européenne des brevets www.espacenet.com Base européenne des brevets et de lancer une recherche.
Le cycle de vie du brevet

Voici quelques commentaires sur ce schéma.
– Dans un premier temps c’est bien entendu au concepteur d’imaginer un dispositif suffisamment original pour être brevetable. A ce stade on ne peut que fortement conseiller à l’inventeur de se rapprocher d’un conseiller en propriété industrielle. En effet, tant la recherche d’antériorité que la rédaction du brevet sont des activités très techniques qui demandent une compétence pointue.
– L’inventeur (et/ou son représentant) dépose le brevet à l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle). Ce dernier accuse réception de la demande (ce qui ne préjuge en rien de la validité du brevet). S’engage alors une période de 18 mois qui correspond à l’instruction du dossier. Il est important de préciser qu’à compter de la date de dépôt l’inventeur peut librement communiquer sur son invention, produire et commercialiser. L’INPI conseille d’informer les clients qu’un dépot de brevet est en cours, ceci pour décourager toute velléité de copie. Pendant les 12 premiers mois l’INPI effectue sa propre recherche d’antériorité et examine la recevabilité de la demande de brevet. La Défense nationale (Direction Générale de l’Armement) est consultée par l’INPI et peut imposer des restrictions dans l’un des deux cas suivants : 1) l’invention présente un intérêt pour la défense ou la sécurité nationale, 2) la divulgation de l’invention peut porter préjudice à la défense ou la sécurité nationale. Pour plus de détails sur ce point particulier, consultez ce guide (au format PDF) publié par la DGA.
– A l’issue des 12 mois d’instruction le brevet et le résultat de la recherche d’antériorité sont publiés au BOPI (Bulletin Officiel de la Propriété Industrielle). Les tiers qui voudraient faire opposition au brevet ont 6 mois pour se manifester auprès de l’INPI, qui examine leurs arguments et tranche sur leur validité.
– Si aucune réclamation recevable n’a été constatée au bout de 6 mois, le brevet est définitivement accordé. Il est ajouté à la base de brevets et publié au BOPI.
– La durée de validité du brevet est de 20 ans à compter de la date de dépôt. Contrairement à d’autres outils de propriété industrielle le brevet n’est pas renouvelable, il tombe irrémédiablement dans le domaine public. Quiconque peut alors commercialiser des produits mettant en oeuvre l’invention.
La brevetabilité des logiciels
Le système de brevets actuel a été en grande partie élaboré au cours du 19° siècle, plus d’un siècle avant l’apparition des premiers ordinateurs. Inutile de dire que les offices nationaux des brevets ont été pris de court par les premières demandes de brevet portant sur des logiciels. Après des décennies de décisions à géométrie variable, les règles quant à la brevetabilité des logiciels tendent à s’homogénéiser au niveau mondial. Les principes sont les suivants :
– Un logiciel « en tant que tel » n’est pas brevetable. Il est protégé au titre du droit d’auteur, comme un roman, une chanson ou une photo.
– Le cas est différent pour une « invention mise en œuvre par logiciel ». Autrement dit un dispositif technologique intégrant un logiciel. Voici deux exemple de ce type d’inventions : Le système de freinage ABS. Une machine à voter.
– Dans tous les cas c’est, en France, l’INPI qui détermine si la demande de brevet est recevable ou pas.
L’enveloppe Soleau

L’enveloppe Soleau est conservée 5 ans, renouvelable par périodes de 5 ans.
– Dématérialisation oblige, l’INPI a mis à disposition un nouveau service nommé e-Soleau, version numérique en ligne de l’enveloppe Soleau. Le prix est identique à la version papier, La capacité est de 50 MO. Plus une somme de 10€ par tranche de 50 MO supplémentaire.
Le cas particulier des logiciels
Ce que dit la loi
Le principe de base est le suivant : Le logiciel est une oeuvre de l’esprit protégée par le droit d’auteur. Autrement dit pas de différence pour le législateur entre un logiciel de comptabilité, un roman de victor Hugo ou une chanson de tel ou tel chanteur de variété.
La question de la brevetabilité des logiciels est traitée plus haut dans le paragraphe sur les brevets. Pour résumer, un logiciel n’est pas brevetable, mais une invention mise en oeuvre par logiciel est brevetable. Si ceci n’est pas assez clair voici quelques exemples d’associations logiciel + dispositif technique : 1) le système de freinage anti-blocage des roues (ABS) est brevetable, de même une télécommande de téléviseur,
Ce paragraphe est forcément simplificateur, les critères de brevetabilité des logiciels évoluent dans le temps et dans les différentes régions du monde. Des dispositifs logiciels ont été brevetés dans le passé (notamment aux Etats-Unis) qui ne pourraient plus l’être aujourd’hui.
Qui est propriétaire des droits sur un logiciel
– En théorie la création appartient au créateur ! donc le logiciel appartient à la personne qui a conçu ce logiciel. Attention, ceci n’est vrai que dans le cas assez rare du développeur indépendant qui exploite lui-même le logiciel dont il est l’auteur.
– Le développeur salarié qui a pour mission de créer un logiciel n’est pas propriétaire des droits sur ce logiciel. La création appartient à l’employeur.
– Le développeur indépendant tout comme la société de service qui développe un logiciel pour le compte d’autrui (et qui sont mandatés et rémunérés pour cela) ne sont pas eux non plus titulaires des droits. Pour éviter tout conflit entre les deux parties contractantes il est prudent de mentionner ceci dans le contrat.
– A plus forte raison l’utilisateur qui a « acheté » tel ou tel logiciel du marché n’est pas propriétaire du logiciel mais seulement d’une licence (autorisation) d’utilisation de ce logiciel. L’utilisateur ne peut ni vendre la licence, ni même la mettre temporairement à la disposition d’autrui. Une entreprise qui veut utiliser le même logiciel simultanément sur plusieurs machines doit acheter autant de licences que de postes de travail équipés.
– Pour finir, les droits intellectuels sont cessibles, pour un logiciel comme pour toute autre création intellectuelle.
Les atteintes à la propriété intellectuelle des logiciels
Avant de voir par quels moyens vous pouvez protéger votre création logicielle contre le « piratage » voyons qui peut attenter à vos droits.
– Comme on vient de le voir, toute entreprise ou tout individu qui se procure une version « piratée » de votre solution est dans l’illégalité. Idem pour le fait d’installer plus de postes utilisateur que prévu dans le contrat de licence. Quant à prétendre vendre ou louer sa licence d’utilisation c’est tout aussi interdit.
– La situation est plus complexe pour un développeur qui intègrerait dans sa solution tout ou partie du code de votre logiciel. Il s’agit là de contrefaçon et il vous appartient de porter le litige devant les tribunaux puis d’apporter la preuve premièrement que vous êtes bien le titulaire des droits et deuxièmement qu’il y a bien contrefaçon. Le régime pour les logiciels est en cela strictement identique à toute autre création intellectuelle (livres, films, dessins, marques, inventions, musiques….)
Le monde du logiciel libre
Impossible de terminer ce paragraphe sans aborder la question des logiciels libres. La question est tellement vaste que je préfère vous envoyer vers le site du mouvement GNU
En pratique…
Voici pour finir quelques informations complémentaires :
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Combien coute la protection de l’innovation ?
- Une enveloppe Soleau : 15 €
- Un nom de domaine internet : de 5 à 25 €
- Déposer une marque française : à partir de 200 € pour 3 classes
- Déposer un dessin ou un modèle : de 40 à plus de 1000 €
- Déposer un brevet Français : de l’ordre de 5 000 €
- Déposer un brevet Européen : de l’ordre de 50 000 €
- Déposer un brevet Mondial : de l’ordre de 150 000 €
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Quelle est la durée de protection ?
- œuvres de l’esprit : illimitée pour les droits moraux et 70 ans après la mort de l’auteur pour les droits patrimoniaux
- Marque déposée : 10 ans renouvelable indéfiniment
- Dessins et modèles : 5 ans renouvelable (maximum 25 ans)
- Brevet d’invention : 20 ans non renouvelable
- Enveloppe Soleau : 5 ans renouvelable une fois
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Qui peut m’aider dans ma démarche de protection ? (en France)
- Le contact BPI France (ex-Anvar et ex-OSEO) de votre région
- Le service ARIST de votre CCI
- Les conseils en propriété industrielle
- Jetez un coup d’œil sur le site 180-380. Vous y trouverez les règles de base de l’innovation, illustrées et très clairement présentées.
Liens vers l’analyse fonctionnelle et l’analyse de la valeur
- Le site officiel de l’AFAV (Association Française pour l’Analyse de la Valeur). Ce site semble avoir (momentanément ?) disparu du net. De toute façon l’AFAV est une structure un peu poussiéreuse.
- Knowllence, éditeur de toute une famille de logiciels pour l’innovation
Les PME et leur projet d’innovation
- Si vous êtes dans une PME, votre interlocuteur institutionnel incontournable pour le financement de votre projet d’innovation est BPI-France plus connu sous sa précédente identité « OSEO »
La propriété industrielle
- Pour tout savoir sur la propriété intellectuelle, le site de l’INPI (Institut National de la propriété industrielle)
- Le site de l’office européen des brevets
- Pour faire une recherche ou déposer une marque : la base marques de l’INPI
- PATENTSCOPE, le portail officiel de recherche en propriété industrielle (recherche mondiale parmi 76 millions de documents)
La veille et l’intelligence économique
- Le site de l’ADIT (Agence pour la Diffusion de l’Information Technologique)
- Le site personnel de Erwan Neau très documenté et bourré de liens
Les démarches de projet d’innovation : Triz et Asit
Sur la méthode Triz, réputée complexe.
- Un site entièrement consacré au gourou, créateur de la méthode, Genrikh Altshuller
- La matrice de résolution des contradictions
La méthode Asit, présentée comme une variante simplifiée de Triz
- la méthode ASIT par solidcreativity
Les cartes heuristiques (ou mind-mapping)
Sans être un outil exclusif de la gestion de projets d’innovation, la carte heuristique est très pratique pour mettre en ordre des listes hiérarchisées (PBS et WBS), et surtout un très bon support pour les séances de recherche créative.
- Probablement le plus répandu : MindManager
- La version française de FreeMind, excellent logiciel en open source.
- XMind propose 12 modes de présentation, parmi lesquels le diagramme de Ishikawa, un simple tableau et des arbres dans tous les sens. XMind propose également une fonction de travail collaboratif en ligne.
- FreePlane est un équivalent de Freemind, avec quelques différentes de détail. Également gratuit. FreePlane a cependant le mauvais gout de cannibaliser les fichiers que vous avez créé avec FreeMind.
- Une solution de mind-mapping en ligne : mindmaps
Les sites dédiés au mind-mapping
- Pétillant, un site entièrement consacré aux cartes heuristiques
- heuristiquement également dédié au mind-mapping
Testez vos connaissances
En tant que visiteur, vous avez accès à une version limitée du QCM (10 questions). Pour accéder à la version intégrale (20 questions prises au hasard parmi plus de 110) vous devez souscrire un abonnement PREMIUM. Je souhaite voir les offres d’abonnement PREMIUMC’est parti pour 10 questions
Quelques précisions sur ce test sur le projet d’innovation
– La participation à ce test est totalement libre : pas besoin de laisser vos coordonnées, elles ne vous seront pas demandées. La bonne réponse à une question ainsi que des explications supplémentaires vous seront fournies avant que vous ne décidiez de passer à la question suivante.
– Vous devez répondre à 10 questions. Chaque bonne réponse vaut 1 point. A la fin du test, vous aurez votre note sur 10 ainsi que notre commentaire.
Voici quelques-uns des thèmes abordés dans les différentes questions :
Acceptabilité du produit * Analyse de la valeur * Analyse défectuologique * Analyse fonctionnelle externe * Analyse structurelle * Approche marketing * Arbre fonctionnel * Besoins objectifs * Besoins subjectifs * Brainstorming * Brainwrigting * Brevet d’invention * Cahier des charges fonctionnel * Canevas stratégique * Caractérisation des fonctions * Carte heuristique (Mind-mapping) * Carte mentale * Cas d’utilisation (Use case) CDCF * CDCM * Client-utilisateur * Concept de produit * Concepteur-réalisateur * Conception à cout désigné * Conception à coût objectif (CCO) * Conception à cout objectif global (CCOG) * Contrefaçon * Courant de valeur * Couts non récurrents * Couts récurrents * Cycle de vie commerciale du produit * Cycle de vie du produit *
Dépot de marque * Design * Désirabilité * Dessins et modèles * Diagramme d’interaction (Pieuvre) * Diagramme de Kano * Durabilité du produit * Enveloppe Soleau * Ergonomie * Financement de l’innovation * Fonctions du produit * Hype cycle de Gartner * Iceberg des coûts * Idéalité * Idéation * Innovation de rupture Innovation incrémentale * INPI * Installation-pilote * Invention * Maquette * Maquette fonctionnelle * Marché * Marchés BtoB et BtoC * Marketing * Marque déposée * Matrice d’attractivité * Matrice OSEO * Méthode Asit * Méthode TRIZ * Mind-mapping * Modèle d’affaire (Business model) * Mots inducteurs * Mur technologique *
Obsolescence organisée * œuvres de l’esprit * Processus créatif * Profils d’innovation * Profitabilité du produit * Projet d’innovation * Propriété industrielle * Propriété intellectuelle * Prototype * Purge * Pyramide de Maslow * Recherche d’antériorité * Remue-méninges (Brainstorming) * Rentabilité de l’investissement * Rosace d’interaction * Schéma heuristique * Sérendipité * Signes distinctifs * Stratégie de différentiation * Stratégie Océan Bleu * Théorie CK * Tueurs d’idées * Typologie des fonctions * Utilisabilité du produit * Utilité, satisfaction et performance * Veille stratégique * Veille technologique *
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